Eurovision cherche son aspirine : l’UER confie une « mission commando » à un ex-patron de télé pour déminer le feuilleton Israël et les votes de complaisance

Quand la fête à paillettes prend un sérieux coup de realpolitik

La 94ᵉ Assemblée Générale de l’UER s’est ouverte sur des chiffres record pour l’édition 2025 : audience historique, hashtags viraux, et un merch qui ferait pâlir de jalousie un concert de Beyoncé. Mais sitôt les confettis balayés, les délégués ont admis l’éléphant dans la green room : la géopolitique transforme le concours en Conseil de sécurité version karaoké.

Israël, sujet sensible numéro 1 (avec option feu d’artifice)

Plusieurs membres ont renouvelé leur soutien au diffuseur public KAN et salué son indépendance face aux pressions du gouvernement israélien. Signe que le malaise persiste : dès qu’on passe des modulations au Moyen-Orient, les slides PowerPoint prennent des airs de communiqué diplomatique.

L’UER dégaine un « docteur télé »

Pour éviter que la prochaine finale se joue sous hotline diplomatique, l’UER a recruté un ancien grand patron de chaîne(nom toujours sous embargo, suspense oblige). Sa mission:

  1. Auditionner directeurs généraux et experts maison.
  2. Autopsier la gestion des crises dans d’autres méga-événements.
  3. Livrer un rapport plein de recommandations d’ici l’automne.

Bingo : un mix entre audit interne et thérapie de groupe, histoire de préserver l’image “United by Music” avant que Twitter ne redevienne “Divided by Politics”.

L’autre bombe à mèche : le vote « sympathie »

Plusieurs délégations plaident pour dépolitiser le televote, devenu parfois baromètre de conflit armé plutôt que concours de voix. Au menu des idées : pondération anti-larmichette, jury élargi ou bonus technique. Reste à voir qui osera avouer que ses 12 points annuels sont plus géographiques que musicaux.

Calendrier serré, pop-corn recommandé

  • Été 2025 : le “docteur” auditionne à tour de bras.
  • Automne 2025 : publication du rapport (ouverture des paris sur la date).
  • Mai 2026 : finale en Autriche, avec (ou sans) drapeau israélien, mais sûrement autant de drama qu’une quotidienne de Touche pas à mon poste.

Eurovision doit prouver qu’on peut chanter à l’unisson sans transformer le tableau de points en carte des alliances militaires. Impossible ? Peut-être. Mais avouez que la perspective d’une réforme XXL, entre lobby diplomatique et costume à paillettes, promet un spectacle dans le spectacle. Et nous, on ne dit jamais non à un deuxième acte.

Source: Eurovision.tv

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