Israël reste (encore) dans la course à l’Eurovision : la décision finale remise à plus tard par une EBU en mode “attendons de voir”

Vous pensiez que les 12 points étaient le summum du suspense ? Accrochez-vous : l’European Broadcasting Unionvient d’inventer le « 12 mois, peut-être ». Réunie cette semaine, l’assemblée générale de l’EBU a soigneusement repoussé toute décision sur la participation d’Israël à l’Eurovision 2026, prononçant la formule magique : « On verra cet hiver ». Traduction libre : « On se donne un joker diplomatique jusqu’à ce que la situation à Gaza soit, au minimum, moins explosive que les confettis de la finale. »
Pas de vote, pas de paillettes : juste un grand flou artistique
Officiellement, aucun scrutin n’a eu lieu. Officieusement, tout le monde a sorti son calepin des alliances :
- Islande et Espagne mènent la charge pour un bannissement pur et simple.
- Autriche, Suisse, Allemagne, Grèce et Chypre jouent les défenseurs de la continuité.
Mention spéciale à la délégation autrichienne qui, rappelons-le, accueillera le concours en 2026 et qui a lâché une punchline calibrée :
« En 2026, cela fera 80 ans que la Seconde Guerre mondiale s’est achevée, et nous n’avons pas oublié ce qui est arrivé au peuple juif. »
Instant émotion, violons, et un léger silence dans la salle — même les techniciens lumière ont levé un sourcil.
KAN sous pression, mais encore dans la green room
Tant que la guerre perdure, KAN (le diffuseur israélien) avance sur un fil. Les officiels de l’EBU l’admettent à demi-mot : si le conflit se prolonge jusqu’à la session d’hiver, « le maintien d’Israël » deviendra “compliqué”. Dans le langage feutré eurovisif, comprenez : « préparez quand même un plan B et une ballade pour la lettre d’adieu ».
Pourquoi repousser ? Deux bonnes raisons (et un clin d’œil hanounesque)
- Le temps achète de la diplomatie : une décision à chaud aurait braqué la moitié des membres avant même d’avoir choisi la couleur des led.
- Le show doit continuer : billets, sponsors, hôtels… difficile de tout lancer en plein bras de fer géopolitique.
Et puis, soyons honnêtes : remettre à plus tard laisse la porte ouverte à un formidable épisode de rebondissement, façon « Touche pas à mon micro » spécial hiver.
Calendrier à retenir
- Hiver 2025-2026 : nouvelle assemblée générale de l’EBU, possible vote décisif.
- Mai 2026 : grande finale à Vienne ou Innsbruck — avec ou sans drapeau israélien sur les cartes postales vidéo.
L’Eurovision promet chaque année l’unité par la musique. En pratique, on obtient un mélange de karaoké XXL et de diplomatie haute tension. D’ici là, gardons nos votes téléphoniques au chaud : la saison des dramas ne fait que commencer — et celle-ci risque d’avoir plus de rebondissements qu’un medley de modulations suédoises.
Source: Ynet- Eurovisionfun