Eurovision 2026 : San Marino joue la carte du “peut-être” (et pique l’EBU au passage)
Quand une délibération devient un buzz
Tout est parti d’un simple document administratif — la délibération n°28 du 8 juillet 2025 — et, comme toujours dans le microcosme eurovisif, l’emballement a été immédiat. Des sites spécialisés ont crié victoire : San Marino sera à l’Eurovision 2026 ! Sauf que… non. L’émetteur public San Marino RTV vient de rappeler que ce texte n’est qu’une formalité ouvrant la porte à une éventuelle participation, mais en aucun cas une confirmation. Autrement dit : on a sorti la clé, mais la porte reste fermée.
Une décision pas pour tout de suite
La direction de SMRTV l’a répété noir sur blanc : aucune décision définitive n’a été prise. Le petit État veut se laisser le temps d’évaluer la situation, en interne comme dans ses relations avec l’UER. Et ces relations ne sont pas franchement au beau fixe…
“On a notre dignité” : coup de griffe de San Marino à l’UER
Le secrétaire d’État au Tourisme, Federico Pedini Amati, ne mâche pas ses mots. Dans une interview au Corriere Romagna, il accuse l’UER de comportements peu respectueux envers les petits États et affirme que le règlement actuel les pénalise lourdement. Traduction libre : on ne veut pas être pris pour les figurants de service.
Les rancunes datent notamment de l’édition 2025 à Bâle, où Gabry Ponte, représentant du Titano, a terminé bon dernier. Une pilule amère qui semble encore coincée dans la gorge.
Un feu vert qui se fera attendre
La date limite pour confirmer la participation est encore loin, et San Marino compte bien exploiter ce délai. Rien n’est exclu, pas même un retrait pur et simple, si l’UER ne donne pas de garanties sur la transparence des votes et un traitement plus équitable des petites délégations.
En résumé : San Marino laisse la porte entrouverte pour l’Eurovision 2026, mais avec un regard méfiant vers Vienne… et surtout vers Genève, siège de l’UER.
Source: RTV San Marino
