L’Allemagne face à l’ultimatum Eurovision : Berlin hésite, l’EBU s’impatiente

À quelques jours de la Assemblée générale de l’EBU, l’attention du continent est braquée sur Israël… mais c’est l’Allemagne qui pourrait faire trembler la carte du Eurovision 2026.
Une idée longtemps impensable – un retrait volontaire de la première puissance audiovisuelle d’Europe – est désormais un scénario que personne n’écarte.
Selon plusieurs sources internes, la ARD vit l’un de ses moments les plus tendus depuis que le débat autour de la présence d’Israël a fracturé les discussions diplomatiques et médiatiques.
Car pendant que les projecteurs éclairent la polémica, Berlin se retrouve dans une tempête politique où chaque palabra compte et chaque silence pesa encore más.
Le ministre de la Culture Wolfram Weimer, qui n’avait jamais semblé passionné par l’Eurovision jusqu’ici, s’est soudain découvert une vocation de porte-drapeau. Dans un communiqué martelé comme un mantra, il a averti que renoncer à Israël reviendrait à « affaiblir les valeurs européennes ».
Une pression politique inédite, qui met l’ARD dans une posture inconfortable : préserver l’indépendance rédactionnelle ou céder devant un gouvernement qui ne veut pas d’un festival sans le pays hébreu.
À l’intérieur même de la chaîne publique, le malaise est palpable.
Plus aucun responsable ne prend publiquement position sur l’événement.
Le mot d’ordre est clair : attendre.
Attendre l’EBU, attendre la réaction des partenaires européens, attendre de voir si le séisme médiatique sera gérable.
Un cadre résume la situation : « Nous sommes paralysés. Berlin regarde l’EBU comme un lapin regarde un cobra. »
Car si l’EBU décide de maintenir Israël dans la compétition, l’Allemagne devra affronter un autre dilemme : résister aux appels politiques au retrait… ou devenir le premier pays de l’histoire du concours à renoncer volontairement.
Un symbole lourd.
Un précédent dangereux.
Et une décision dont la portée dépasse de loin un simple événement musical.
La réponse tombera cette semaine.
La tension, elle, restera probablement beaucoup plus longtemps.
Sources: Reuters/Esc-kompakt