Saint- Marin menace de bouder l’Eurovision 2026 : Sergio sort la sulfateuse

Photo: Corinne Cumming (EBU)

Saint- Marin ferait-il ses valises de l’Eurovision ? C’est en tout cas la menace à peine voilée que Roberto Sergio, directeur général de San Marino RTV (et accessoirement DG de la RAI), a lancée dans une interview accordée au Sole 24 Ore. La raison ? Une perte totale de confiance dans le système de vote. Oui, vous avez bien lu : après des années à chanter pour l’Europe, la micro-république n’y voit plus clair.

« Peu de transparence dans le télévote, dans les votes des jurys, dans les résultats… À ces conditions, nous réfléchissons sérieusement à ne pas participer aux prochaines éditions du concours », a lâché Sergio.

Un désamour sur fond de chiffres rouges ?
Et ce n’est pas qu’une affaire de micro nation froissée. San Marino RTV, selon son directeur, vient de boucler l’année avec un petit excédent. Pas un miracle, mais une prouesse budgétaire obtenue « avec rigueur, économies et un zeste de recettes nouvelles ». En clair : on serre la vis, et on ne balance pas deux millions dans un concours si on a le moindre doute sur les règles du jeu.

Un DJ, et 27 petits points
Cet an, le pays s’était présenté en grande pompe. Titre de la chanson : Tutta l’Italia. Auteur : Gabri Ponte, un DJ qui fait trembler les dancefloors. Résultat : 26e sur 26 avec 27 petits points au compteur. Autant dire qu’on a vu plus glorieux.

Et c’est peut-être là que le bât blesse : quand on sort l’artillerie lourde et qu’on termine en queue de peloton, on commence à se poser des questions. Et Saint Marin, manifestement, en a plein.

Alors, boycott ou coup de pression ?
Faut-il y voit une menace sérieuse ou un coup de bluff pour faire réagir l’UER ? Difficile à dire. Mais si Saint-Marin quitte le navire, ce serait un coup dur pour la diversité du concours. Et un micro-drame diplomatique, comme seuls les fans de l’Eurovision savent les savourer.

Fonte: Il sole 24 ore

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