Nemo, de l’Eurovision à Paris : un album, une valise et un soupçon de Céline Dion

Un an après avoir offert à la Suisse sa victoire tant attendue à l’Eurovision, Nemo débarque au Paléo Festival avec, dans ses valises (littéralement), un premier album flambant neuf, une tournée européenne sur le feu… et toujours aucun signe de Céline Dion. Triste, certes. Mais pas de quoi entamer l’énergie de l’artiste biennois·e.
Lors d’un échange intimiste organisé par Swiss Music Export et relaté dans Le Matin, Nemo revient sur une année aussi mouvementée qu’un karaoké dans un train de nuit : « J’ai appris qu’il fallait une vraie structure pour survivre dans ce métier. Sinon, on finit par courir après le temps… ou après Céline dans les coulisses de Bâle. »
Un album, enfin un vrai
Fini les morceaux lancés à la va-vite sur YouTube entre deux avions. En 2025, Nemo a décidé de faire les choses sérieusement : six mois, uniquement dédiés à la musique. Résultat ? Un album complet, prêt à conquérir l’Europe dès cet automne. Avec un univers visuel travaillé, des influences électro-funk à la française, et – bien sûr – une pointe de drame.
Paris, mon amour (mais je perds toujours mes affaires)
Après Berlin, puis Londres, Nemo s’est installé·e à Paris. Un choix qui n’a rien d’anodin : « Être dans les lieux où Daft Punk a bossé, c’est inspirant. Et puis j’ai réalisé que j’écoutais plein de musique française sans le savoir. »
Mais la vie de nomade a ses limites : « Vivre dans une valise ? Très peu pour moi. Je perds tout, je retrouve rien. J’ai besoin d’un vrai chez-moi. »
La Suisse : entre multilinguisme et manque de ponts
Dans l’interview, Nemo évoque aussi les défis d’être artiste dans un pays où chacun vit dans sa bulle linguistique : « Il n’existe pas vraiment d’endroits pour que les artistes des différentes régions se rencontrent. Sans l’Eurovision, je ne sais même pas si j’aurais eu ma place au Paléo. »
La solution ? Créer des moments qui rassemblent, brisent les cloisons et dépassent les frontières culturelles.
Musique, art et absurdité poétique
Toujours attiré·e par les formes d’art hybrides, Nemo développe un univers visuel très cinématographique pour son album. On y croise des références à Marina Abramović, des scénarios absurdes, et une passion bien sentie pour le mélange des genres.
Et Céline, alors ? Toujours pas. Mais qui sait… Peut-être au Paléo 2026 ?
Source: Le matin.ch