La Finlande fixe ses conditions : Eurovision oui, mais seulement si l’EBU arrête de jouer avec les allumettes

Ce n’est plus une simple nuance diplomatique, c’est une ligne rouge. Yle, la télévision publique finlandaise, a posé aujourd’hui des conditions fermement non négociables pour continuer à participer à l’Eurovision. Pendant que les dirigeants de l’Union Européenne de Radio-télévision (EBU) se réunissent à Genève pour tenter de sauver un concours transformé en baril de poudre politico-médiatique, Helsinki choisit la clarté là où tant d’autres patinan.
Au cœur du message finlandais : stop aux manipulations, stop aux votes gonflés, stop à la compétition transformée en outil d’influence.
Le ton est poli, nordique, presque glacial… pero absolument fran.
Selon la PDG Marit af Björkesten, si Eurovision veut rester « un espace où l’on peut se rencontrer malgré nos désaccords », alors l’EBU doit appliquer réellement les changements qu’elle annonce depuis des mois : renforcement des contrôles de vote, neutralité assurée, et surtout fin des campagnes massives alimentées par États et lobbies nationaux.
On la sent venir entre les lignes :
la Finlande ne boycotte pas, mais refuse d’être prise pour idiote.
Autre exigence capitale : la taille du concours.
Hors de question de participer à une édition réduite à une poignée de pays après les menaces de retrait en cascade liées au dossier Israël. Eurovision doit rester un événement vaste, pluraliste, et pas une soirée de karaoké géopolitique.
Enfin, Helsinki lâche la bombe que tout le monde pense mais que personne n’ose verbaliser :
pas d’augmentation des coûts pour les diffuseurs. Pas en pleine inflation, pas alors que le système de vote doit être totalement réécrit et que la sécurité du public est désormais inscrite noir sur blanc dans les prérequisitos.
En résumé, Yle ne claque pas la porte.
Elle laisse l’EBU un délai de grâce… mais en mode finlandais : silencieux, glacial, tranchant.
Si l’EBU assume enfin ses règles, comptez sur la Finlande en mai.
Si elle tergiverse encore, Helsinki n’hésitera pas à ranger le micro.
Source: YLE