Finlande confirme sa présence à l’Eurovision 2026 malgré la fracture européenne

Finlande ne quitte pas l’arène. Tandis que plusieurs diffuseurs européens se retirent avec fracas, Yle a confirmé sa participation à l’Eurovision 2026, soutenant les nouvelles règles adoptées par l’UER et défendant l’idée d’un concours débarrassé de toute instrumentalisation politique et de campagnes d’influence.
La directrice générale Marit af Björkesten, présente à Genève, a précisé que la participation finlandaise n’est pas inconditionnelle. Pour Helsinki, la transparence du vote et la protection du concours face aux opérations étatiques sont désormais non négociables.
« Les diffuseurs qui respectent les règles doivent pouvoir concourir. S’ils ne le font pas, il appartient à la direction de l’UER d’intervenir », a déclaré af Björkesten, consciente d’un climat interne sous tension.
La Finlande a soutenu la réforme aux côtés de la Suède, de la Norvège, du Danemark et d’autres radiodiffuseurs nordiques, réaffirmant que l’Eurovision ne peut pas continuer à vaciller entre propagande, diplomatie de crise et manipulations du televote.
L’absence de vote sur la participation d’Israël a cependant laissé un goût amer et a clairement accentué la fracture entre ceux qui restent (Finlande, Belgique, Portugal) et ceux qui quittent la scène (Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie).
Vienne 2026 s’annonce comme la plus conflictuelle des éditions, où participation rime moins avec fête pan-européenne qu’avec épreuve d’équilibre diplomatique.
Yle, elle, a choisi de rester, mais avertit déjà que la réforme ne peut être figée.
« Nous participerons, mais le dialogue doit continuer. Le concours a besoin d’une refonte structurelle, pas d’un simple rafistolage », a conclu af Björkesten.
Source: YLE