Eurovision 2026 : Tim Davie (BBC) tente de garder son calme pendant que l’Europe s’enflamme

Alors que l’Europe débat passionnément de la présence d’Israël à l’Eurovision 2026, le patron de la BBC, Tim Davie, a tenté d’adopter un ton diplomatique devant la commission des comptes publics du Parlement britannique.
Spoiler : il a surtout réussi à dire… qu’il n’avait rien à dire.
« L’Eurovision n’a jamais été politique » (vraiment ?)
Face aux députés, Tim Davie a défendu la position officielle de la BBC :
« L’Eurovision n’a jamais été une affaire de politique, mais une célébration de la musique et de la culture. »
Une phrase qui ferait presque sourire, quand on sait qu’entre bannières palestiniennes, boycotts en série et déclarations ministérielles, la scène de l’Eurovision ressemble de plus en plus à une mini-ONU sous paillettes.
Davie, également membre du conseil exécutif de l’UER, s’est voulu rassurant : la BBC « soutient le travail de l’Union », qui consulte encore ses membres avant une décision finale prévue pour décembre.
Traduction : on temporise, on gagne du temps… et on prie pour que la chanson triomphe de la géopolitique (bonne chance).
L’Europe s’en mêle : Espagne, Irlande, Islande, Slovénie, Pays-Bas…
Pendant que le patron britannique mesure ses mots, d’autres pays ont dégainé plus vite que leurs ombres.
RTÉ en Irlande, RTVSLO en Slovénie, RÚV en Islande, AVROTROS aux Pays-Bas et désormais RTVE en Espagne ont tous annoncé qu’ils pourraient boycotter l’édition de Vienne si Israël est maintenu dans la compétition.
Une fronde inédite, portée autant par des considérations morales que politiques — car depuis le conflit à Gaza, les appels à l’exclusion d’Israël se multiplient au sein de l’UER.
La position du Royaume-Uni : “On comprend, mais on reste assis”
En bon gentleman, Tim Davie reconnaît être « conscient des inquiétudes » et dit « comprendre les positions de certains membres ».
Mais pour l’heure, le Royaume-Uni n’a pas l’intention de bouger.
Les Verts britanniques ont bien tenté de pousser à un boycott, mais la BBC préfère attendre le verdict collectif.
Bref : pendant que les voisins claquent la porte, Londres fait du wait and see.
Comme souvent.
Source: BBC