Eurovision 2026 : tensions à Vienne, l’ORF visé par une action pro-palestinienne

L’Autriche s’apprête à accueillir l’Eurovision 2026 dans moins de neuf mois, mais le climat s’échauffe déjà à Vienne. Jeudi dernier, une action coup de poing menée par des militants pro-palestiniens a eu lieu devant le siège de l’ORF, le diffuseur autrichien qui organisera le concours l’année prochaine.
Selon les informations confirmées par l’ORF à l’agence APA, des activistes ont brièvement perturbé l’accès au Newsroom du groupe sur le Mediencampus à Vienne. L’incident a conduit à l’intervention de la police, appelée sur les lieux vers 16 h. Les militants ont été rapidement évacués sans interruption des programmes en direct.
L’ORF dénonce et défend son impartialité
Dans un communiqué officiel, l’ORF a insisté sur deux points :
- Aucune émission en direct n’a été menacée.
- Le groupe rejette toute accusation de partialité dans sa couverture du conflit à Gaza.
« L’ORF reste attaché à l’objectivité journalistique et continuera à couvrir la situation au Moyen-Orient de manière équilibrée », affirme la direction, tout en annonçant qu’elle envisage des actions en justice.
Selon les images publiées par le Kurier, les slogans des militants incluaient notamment « ORF enabled Genocide » (en français : « L’ORF permet un génocide »), inscrits sur le sol du campus.
Les politiques montent au créneau
La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Christian Hafenecker, secrétaire général du FPÖ, s’est dit « consterné » par la facilité avec laquelle les activistes ont pu pénétrer jusqu’au Newsroom :
« C’est un scandale sécuritaire de premier ordre, d’autant plus que l’action avait été annoncée ouvertement sur les réseaux sociaux ! »
Hafenecker est même allé plus loin, évoquant de possibles complicités internes :
« Il existe des indices laissant penser que certains employés de l’ORF pourraient avoir facilité l’accès aux militants. »
Un contexte géopolitique sous tension
Cet incident survient alors que l’EBU doit encore décider de la participation d’Israël à l’Eurovision 2026. Dans une déclaration récente, Martin Green, superviseur exécutif du concours, a confirmé que la question restait « ouverte » et dépendrait de l’évolution du conflit à Gaza.
Entre pressions politiques, débats sur la neutralité du concours et contestations locales, l’ORF devra jongler entre organisation logistique et gestion d’une tempête médiatique… avant même que la première note ne soit jouée à Vienne.
Source: Vienna.at