Eurovision 2026 : l’Espagne menace de boycotter le concours si Israël n’est pas exclu

Les tensions autour de la participation d’Israël à l’Eurovision 2026 prennent une nouvelle dimension. Le ministre espagnol de la Culture, Ernest Urtasun, a déclaré ce matin que l’Espagne pourrait se retirer du concours si la UER(Union Européenne de Radiodiffusion) ne décide pas d’exclure Israël, invoquant des raisons éthiques et politiques.
“On ne peut pas normaliser la situation”
Dans une interview pour La Hora de La 1, Urtasun a été clair :
“Je ne crois pas que nous puissions normaliser la participation d’Israël dans des forums internationaux comme si de rien n’était.”
Pour le ministre, l’Eurovision n’est pas seulement un concours musical :
“Ce n’est pas juste un artiste. C’est un pays qui est représenté, et donc ses citoyens.”
Résultat : si Israël reste en lice, Madrid pourrait claquer la porte.
Une décision politique… mais pas que
Le ministre rappelle que la décision finale appartient à RTVE, mais la télévision publique espagnole a déjà montré sa position. Lors de l’Eurovision 2025, Tony Aguilar et Julia Valera avaient cité les morts à Gaza en pleine diffusion, déclenchant la menace d’une sanction de la part de l’UER. La réponse de RTVE avait été cinglante :
“Face aux droits humains, le silence n’est pas une option.”
Un contexte explosif à la veille de Vienne 2026
L’Espagne n’est pas seule. La Slovénie a déjà menacé de boycotter l’édition si Israël n’est pas exclu. La RTVSLO a confirmé que sa décision finale dépendra des mesures que l’UER prendra d’ici décembre.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’appliquer la même logique que pour la Russie :
“On ne peut pas avoir deux poids, deux mesures. La culture ne peut pas fermer les yeux.”
urovision 2026 : un concours plus politique que jamais
Avec la finale prévue à Vienne les 12, 14 et 16 mai 2026, la pression sur l’UER s’intensifie. La question est simple : l’Eurovision peut-elle rester “apolitique” quand les États eux-mêmes menacent de boycotter ?
Source: El Mundo