Charlie McGettigan renvoie son trophée : l’Eurovision face à une nouvelle onde de choc

Eurovision pensait avoir digéré la secousse provoquée par Nemo. Raté.
Charlie McGettigan, vainqueur du concours 1994 pour l’Irlande, vient d’annoncer qu’il renvoie, lui aussi, son trophée à l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER). Un geste symbolique, certes, mais suffisamment fort pour rappeler à l’organisation que la crise actuelle est loin d’être maîtrisée.

Un message simple… et impossible à ignorer

Dans une courte vidéo relayée par la Campagne de Solidarité Irlande-Palestine, McGettigan explique sa décision avec une sincérité désarmante :

« Nemo a exprimé son point de vue avec beaucoup de clarté. En soutien, je souhaite retourner mon trophée à l’UER. Malheureusement, je ne sais plus où il est… mais si je le retrouve, il partira immédiatement. »

Tone calme, sourire doux… mais coup de massue symbolique.
McGettigan ne cherche ni buzz ni polémique : il prend une position morale.

Une protestation claire contre la participation d’Israël

L’artiste affirme que son geste répond directement à la décision de l’UER de maintenir Israël dans la compétition :

« C’est une protestation contre la participation continue de l’État israélien », explique la déclaration publiée avec son accord.
Selon les militants, l’UER « ruine son propre concours » pour préserver « le blanchiment de l’image israélienne », tandis que artistes et public rejettent massivement cette posture.

Pour McGettigan, la contradiction est devenue intenable :
des valeurs affichées d’unité et d’inclusion, mais des décisions politiques qui racontent tout autre chose.

Pourquoi ce geste pèse particulièrement lourd

Charlie McGettigan n’est pas un ancien candidat parmi d’autres :
c’est l’une des grandes voix de l’Eurovision, gagnant en 1994 avec Rock ’n’ Roll Kids, un des triomphes les plus emblématiques de l’histoire irlandaise.

Quand une figure tan respectée renvoie son trophée, le symbole dépasse l’objet :
c’est un rappel brutal que la fracture autour de la participation d’Israël s’élargit… et touche désormais les fondations mêmes du concours.

Après Nemo, un effet domino embarrassant pour l’UER

Il y a quelques jours, Nemo —vainqueur 2024— annonçait renvoyer son propre trophée.
Aujourd’hui, McGettigan lui emboîte le pas.
Demain… qui sait ?

Quand un gagnant proteste, c’est un geste isolé.
Quand deux gagnants protestent, c’est une tendance.
Et ce que redoute l’UER, c’est que cette tendance devienne un mouvement.

Eurovision dans la tourmente

Entre retraits de plusieurs diffuseurs, critiques de nombreux artistes et désormais l’abandon volontaire de trophées gagnés « à la loyale », l’UER traverse une crise existentielle.

Et la question que pose implicitement McGettigan est simple :
comment un concours censé incarner l’unité peut-il ignorer ce qui divise aujourd’hui l’Europe et une partie de ses artistes ?

Un trophée renvoyé ne renverse pas un concours.
Mais deux trophées renvoyés pourraient bien changer son histoire.

Source: X

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