Eurovision 2026 : la Suisse repart en quête de son prochain prodige (et refuse de redescendre de son nuage)

Succès, rigueur et un brin de mystère : la Suisse lance sa sélection interne pour l’Eurovision 2026, fidèle à sa méthode gagnante depuis 2019.
Après avoir triomphé avec Nemo en 2024 et brillé à domicile à Bâle, la Suisse ne compte visiblement pas s’arrêter en si bon chemin. Comme un horloger qui peaufine son mouvement, la SSR SRG lance son appel à candidatures pour dénicher la perle rare qui portera haut les couleurs helvétiques en Autriche, hôte de l’Eurovision 2026.
Le coup d’envoi est donné : artistes, compositeurs, producteurs et même cousins éloignés inspirés peuvent soumettre leurs œuvres dès maintenant, mais attention, la précision suisse oblige — l’appel s’achèvera le lundi 25 août 2025 à 23h00 précises. Minute de retard ? Circulez.
Une mécanique bien huilée, comme un bon gruyère
Depuis la résurrection artistique de 2019 avec Luca Hänni, la sélection suisse ne fait plus dans le folklore. Oubliés les shows télévisés à rallonge et les votes à suspense : ici, tout se joue en interne, dans les couloirs feutrés d’auditions confidentielles et de délibérations calibrées au micron.
Chaque soumission sera soumise à un premier tri redoutable : exit les chansons mal produites, les copies conformes de Måneskin ou les ballades sirupeuses entendues mille fois. La RTS veut du haut de gamme.
Et si vous aviez prévu d’inonder le comité de dix chansons ? Mauvaise idée. Cinq titres maximum par ayant droit, et aucune chanson ne sera rendue publique avant le choix final. Autant dire que les rumeurs risquent d’être maigres… voire inexistantes. Mais c’est aussi ça, le charme helvétique.
Trois jurys pour une couronne
Le représentant suisse pour Vienne (ou Innsbruck… suspense) sera désigné à l’issue d’un vote tripartite : un panel de téléspectateurs suisses, un jury international de fans et un jury d’experts chevronnés, tous anciens jurés nationaux de l’Eurovision. Oui, on parle de gens qui savent reconnaître un banger quand ils en entendent un.
Le processus se fera en partenariat avec YouGov Suisse, parce qu’en Suisse, même la démocratie participative a ses consultants.
L’artiste et sa chanson seront choisis d’ici la fin 2025, mais ne seront dévoilés qu’en 2026. Un suspense long comme un hiver alpin.
Objectif : rester au sommet (et tant pis pour les jaloux)
Avec une victoire éclatante en 2024, une finale à domicile réussie en 2025, et six qualifications consécutives dans le top 10, la Suisse s’est imposée comme une des nouvelles superpuissances de l’Eurovision. Le défi pour 2026 ? Ne pas flancher, surtout maintenant que tout le continent a les yeux rivés sur elle.
Et comme le dit si bien Yves Schifferle, chef de la délégation suisse :
« Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers, mais nous nous lançons dans la prochaine étape avec énergie et motivation. »
Autrement dit : pas question de redescendre de notre montagne.Source: Eurovision au quotidien